
Mon travail avance comme la terre : lentement, profondément, parfois en silence.
Quand un lieu m’appelle,
ce n’est jamais par hasard.
Souvent, je le choisis avant même d’imaginer l’œuvre.
Je marche, je regarde, j’écoute.
Je laisse le paysage m’imprégner, jusqu’à sentir ce qu’il attend de moi.
C’est de là que naît le projet :
d’un accord entre le sol et le geste.
Chaque exposition, pour moi, est une récolte.
Un moment où tout ce qui a été semé.
Dans la matière.
Dans le regard, dans le vécu,
Trouve enfin sa forme.
Je ne cherche pas la productivité,
ni la performance.
Je cherche la justesse :
celle d’un geste qui ne force rien,
mais qui accompagne ce qui veut émerger.
Créer, c’est travailler la terre du visible.
C’est attendre le bon moment pour cueillir.
Et parfois, c’est simplement savoir
ne rien faire,
pour que la matière,
le lieu, et le temps fassent leur œuvre.








